Par nature, un libraire est un commerçant dont l’activité principale consiste à vendre des livres. Cependant, bien avant cela, il s’agit d’une personne passionnée par les livres et la littérature. On peut parler d’une certaine manière de vocation. Il doit disposer d’une bonne culture générale, ce qui lui permet d’être un conseiller fiable, directement en contact avec les consommateurs. Il peut ainsi les accompagner dans le choix des ouvrages les plus adaptés à leurs besoins.
La quantité de livres et de sujets disponibles en matière d’édition a souvent conduit, notamment dans les grands villes, à trouver des librairies spécialisées dans des domaines particuliers. Les libraires y sont simplement incollables sur leur sujet. Leurs clients les chérissent et leur restent fidèles. Il faut une alchimie très particulière et beaucoup de passion pour que telles conditions se créent mais ces lieux ne ressemblent alors à aucun autre et donnent tout leur sens au métier.
En quoi consiste le métier de libraire ?
Le métier de libraire n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Son rôle ne consiste pas qu’à se tenir derrière une caisse ou un comptoir pour vendre des livres. Il doit étudier le marché, les nouvelles tendances, pour savoir quels livres sont susceptibles de plaire à la clientèle. Il doit aussi être un vrai féru de livres, et en lire autant que possible. De cette manière, il pourra se montrer à la hauteur quand il sera question de conseiller ses clients dans leurs choix. C’est aussi un métier de service. En connaissant bien sa clientèle, le libraire peut anticiper sur les ouvrages qui lui plairont ou se tenir au courant de ceux qu’on pourrait être tenté de lui commander s’ils ne sont pas disponibles en stock.
Les lecteurs ont-ils toujours besoin des conseils des libraires ?
Avec les nombreux changements et les évolutions du marché de la vente de livres, il est normal de s’interroger sur le rôle réel du libraire dans le contexte actuel. A ce propos, depuis quelques années, les consommateurs sont ceux qui dirigent le secteur. C’est en fonction de leurs goûts et des tendances du marché que les éditeurs choisissent les livres à publier. C’est en fonction de cela aussi que le libraire gérera ses stocks. Le livre est devenu un produit dont la vocation est de se vendre s’il occupe un rayonnage. Une librairie n’est pas une bibliothèque.
Les lecteurs ont donc des goûts affirmés. Ils savent ce qui leur plait, et n’attendent plus forcément d’être conseillés par les libraires. Lorsqu’ils entrent dans une librairie, une parte d’entre eux recherchent soit un auteur en particulier, soit un genre littéraire ou même encore, directement, un ouvrage précis. Dans ce cadre, on pourrait croire que le rôle du libraire se limite désormais à orienter les clients dans les rayons afin qu’ils trouvent leur bonheur. Cependant ce n’est pas aussi simple.
Au côté de ceux qui entrent dans une librairie en sachant ce qu’ils vont y trouver, il existe, aussi, des lecteurs curieux, soucieux de faire des découvertes, d’explorer, de sortir de leur zone de confort, etc. Ces lecteurs-là sont sans doutes ceux qui ont le plus besoin des libraires et ce sont souvent ceux qui les aiment le plus. Ils se rendent dans une librairie, non pas pour acheter un livre, mais pour y faire des découvertes, pour y débusquer des trésors, pour y être surpris. Ils prennent donc le temps d’interroger les libraires et tiennent compte de leurs recommandations.
Le plus des libraires par rapport aux grandes surfaces
Le réel point positif des librairies par rapport aux grandes surfaces qui, souvent, se contentent de charger des livres sur des présentoirs, c’est l’offre de conseil personnalisé proposé par le libraire. En effet, dans les grandes surfaces, le nombre impressionnant d’ouvrages, d’auteurs et de genres littéraires fait qu’il est difficile de proposer un ouvrage en particulier aux clients. Les vendeurs y sont souvent polyvalents et pas toujours passionnés de lectures. Voilà pourquoi les librairies auront toujours leur place dans le cœur des passionnés de livres.
L’échange est aussi au cœur des librairies de quartier qui sont de véritables commerces de proximité où l’on peut socialiser. Animations, séances avec des auteurs, débats, ateliers, ce sont encore autant de manière de marquer une différence. On ne peut s’empêcher de dire ici un mot de la tragédie des mesures sanitaires qui ont obligé un grand nombre d’entre elles à fermer à l’heure où les français confinés lisaient plus…