Nouveautés : les camions librairies

Pour rendre les livres plus accessibles au grand public, et pour en faire une occasion de réjouissance, on a vu naître un nouveau concept ces dernières années. C’est celui du camion librairie. Ephémères ou saisonnières, ces nouvelles librairies ambulantes réinventent la relation entre le public et la lecture. Retrouvez ici quelques exemples de ces commerces pas comme les autres dont « le Camion qui Livre », une libraire conviviale et itinérante qui fait le tour de France depuis plusieurs années.

Le camion qui livre : une sympathique librairie ambulante

Le Camion qui Livre est une initiative de la maison d’édition « Le Livre de Poche ». C’est une librairie ambulante qui est désormais très connue en France. On la reconnait même de loin avec son camion rouge qui sillonne les villes. Elle s’installe près des plages en été, pour vous permettre de découvrir de nouveaux ouvrages pendant les vacances.

Ainsi, pendant une pause détente à la plage ou à la piscine, vous aurez de quoi passer le temps tout en augmentant votre culture générale. Cette librairie ambulante a fait le vœu de s’adresser à tous et elle dispose d’une large gamme d’ouvrages pour tous les publics. Ainsi, vous aurez le choix entre les polars, la littérature, les livres jeunesse et bien d’autres.

L’initiative se pose aussi comme un véritable évènement en soi qui permet de distraire le public en été. En effet, en plus d’être un lieu pour acheter des livres, ce camion accueille des passionnés, des auteurs, etc. Sur place sont organisées des évènements et animations en journée et en pleine nuit, des séances de dédicace, des ateliers d’écriture, etc. Bref, le camion qui livre emporte à sa traîne toute une vie bouillonnante d’esprit et de culture et d’amour de la lecture.

D’autres exemples de camions librairies

En dehors du Camion qui Livre qui a déjà connu 8 éditions, d’autres initiatives du même genre ont vu le jour. Par exemple, on annonce que cette année, un nouveau camion librairie devrait sillonner les rues de la France. C’est une idée d’Alice Strady, une jeune fille originaire de Mayenne. Elle a décidé d’aménager un van dans lequel sont rangés soigneusement des centaines de livres dans tous les genres littéraires possibles.

Au volant de cette montagne d’ouvrages, elle compte prendre la route pour parcourir la commune de Parné-sur-Roc et tout le département. La jeune femme est libraire de formation, et souhaite par son initiative aider les jeunes à s’intéresser davantage à la lecture. Elle compte surtout passer dans les villages et les régions qui n’ont pas de librairies, un beau moyen de faire découvrir de nouveaux livres à la population. Dans son van aménagé, en plus des livres, elle aura aussi un salon de thé. Elle confectionnera elle-même des petits gâteaux à proposer à ses clients. La librairie se double donc d’un beau lieu d’échange et c’est une belle initiative qui a toutes les chances de porter des fruits. On lui souhaite en tout cas !


Ce genre de projet n’est pas un privilège français. Ainsi on trouve un autre camion livres ambulant en Côte d’Ivoire, pour ne citer que cet exemple. Ce camion librairie, connu sous le nom de « Librairie de France mobile », sillonne les rues depuis plusieurs années. L’itinéraire du camion est déterminé à l’avance de manière à toucher un maximum de personnes. Il est affrété par la chaîne de librairie du même nom qui possède déjà de nombreuses librairie ayant pignon sur rue à Abidjan.

Comme vous avez pu le voir, les librairies se déplacent désormais pour venir jusqu’à vous. Vous n’avez donc plus aucune excuse pour ne pas lire  !

Libraire, un conseiller de proximité

Par nature, un libraire est un commerçant dont l’activité principale consiste à vendre des livres. Cependant, bien avant cela, il s’agit d’une personne passionnée par les livres et la littérature. On peut parler d’une certaine manière de vocation. Il doit disposer d’une bonne culture générale, ce qui lui permet d’être un conseiller fiable, directement en contact avec les consommateurs. Il peut ainsi les accompagner dans le choix des ouvrages les plus adaptés à leurs besoins.

La quantité de livres et de sujets disponibles en matière d’édition a souvent conduit, notamment dans les grands villes, à trouver des librairies spécialisées dans des domaines particuliers. Les libraires y sont simplement incollables sur leur sujet. Leurs clients les chérissent et leur restent fidèles. Il faut une alchimie très particulière et beaucoup de passion pour que telles conditions se créent mais ces lieux ne ressemblent alors à aucun autre et donnent tout leur sens au métier.

En quoi consiste le métier de libraire ?

Le métier de libraire n’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire. Son rôle ne consiste pas qu’à se tenir derrière une caisse ou un comptoir pour vendre des livres. Il doit étudier le marché, les nouvelles tendances, pour savoir quels livres sont susceptibles de plaire à la clientèle. Il doit aussi être un vrai féru de livres, et en lire autant que possible. De cette manière, il pourra se montrer à la hauteur quand il sera question de conseiller ses clients dans leurs choix. C’est aussi un métier de service. En connaissant bien sa clientèle, le libraire peut anticiper sur les ouvrages qui lui plairont ou se tenir au courant de ceux qu’on pourrait être tenté de lui commander s’ils ne sont pas disponibles en stock.

Les lecteurs ont-ils toujours besoin des conseils des libraires ?

Avec les nombreux changements et les évolutions du marché de la vente de livres, il est normal de s’interroger sur le rôle réel du libraire dans le contexte actuel. A ce propos, depuis quelques années, les consommateurs sont ceux qui dirigent le secteur. C’est en fonction de leurs goûts et des tendances du marché que les éditeurs choisissent les livres à publier. C’est en fonction de cela aussi que le libraire gérera ses stocks. Le livre est devenu un produit dont la vocation est de se vendre s’il occupe un rayonnage. Une librairie n’est pas une bibliothèque.

Les lecteurs ont donc des goûts affirmés. Ils savent ce qui leur plait, et n’attendent plus forcément d’être conseillés par les libraires. Lorsqu’ils entrent dans une librairie, une parte d’entre eux recherchent soit un auteur en particulier, soit un genre littéraire ou même encore, directement, un ouvrage précis. Dans ce cadre, on pourrait croire que le rôle du libraire se limite désormais à orienter les clients dans les rayons afin qu’ils trouvent leur bonheur. Cependant ce n’est pas aussi simple.

Au côté de ceux qui entrent dans une librairie en sachant ce qu’ils vont y trouver, il existe, aussi, des lecteurs curieux, soucieux de faire des découvertes, d’explorer, de sortir de leur zone de confort, etc. Ces lecteurs-là sont sans doutes ceux qui ont le plus besoin des libraires et ce sont souvent ceux qui les aiment le plus. Ils se rendent dans une librairie, non pas pour acheter un livre, mais pour y faire des découvertes, pour y débusquer des trésors, pour y être surpris. Ils prennent donc le temps d’interroger les libraires et tiennent compte de leurs recommandations.

Le plus des libraires par rapport aux grandes surfaces

Le réel point positif des librairies par rapport aux grandes surfaces qui, souvent, se contentent de charger des livres sur des présentoirs, c’est l’offre de conseil personnalisé proposé par le libraire. En effet, dans les grandes surfaces, le nombre impressionnant d’ouvrages, d’auteurs et de genres littéraires fait qu’il est difficile de proposer un ouvrage en particulier aux clients. Les vendeurs y sont souvent polyvalents et pas toujours passionnés de lectures. Voilà pourquoi les librairies auront toujours leur place dans le cœur des passionnés de livres.

L’échange est aussi au cœur des librairies de quartier qui sont de véritables commerces de proximité où l’on peut socialiser. Animations, séances avec des auteurs, débats, ateliers, ce sont encore autant de manière de marquer une différence. On ne peut s’empêcher de dire ici un mot de la tragédie des mesures sanitaires qui ont obligé un grand nombre d’entre elles à fermer à l’heure où les français confinés lisaient plus…

Une loi Belge contre les librairies transformées en casinos

Il y a quelques années, les autorités Belges ont accordés aux libraires la possibilité de proposer des services en extra à leurs clients. On pouvait désormais se rendre dans une librairie pour placer des paris et jouer à des jeux d’argent comme dans les casinos. Pour de nombreux libraires, l’autorisation était apparue comme un bon moyen de diversifier ses revenues. Malheureusement, certains en ont profité pour se reconvertir et délaisser totalement la vente de livres, sans pour autant changer les statuts de leur entreprise. Du coup, le retour de bâton ne s’est pas fait attendre et une nouvelle loi vient d’être votée.

Finis les jeux de hasard dans les librairies belges !

Désormais les « faux libraires » qui utilisaient la vente de livres pour couvrir une activité réelle plus proche du jeux d’argent et des casino, sont bel et bien démasqués. Comme mentionnés plus haut, la loi avait autorisé, il y a quelques années, les libraires à compter sur les jeux d’argent pour augmenter leurs revenus. La mesure avait été prise dans le but de palier à la baisse d’activité due à la crise sanitaire.

Hélas, certains sont allés dans l’excès et ont oublié tout garde-fou. C’est allé, à tel point, qu’on a pu noter dans une librairie un chiffre d’affaires de plusieurs millions d’euros par an, le tout uniquement grâce aux paris et aux jeux d’argent. L’histoire ne s’arrête pas là puisque c’est ces sommes exorbitantes ont carrément poussé certains entrepreneurs à créer de nouvelles librairies, dans le seul but d’en faire des casinos ! Quand on aime, on ne compte pas !

Limitations sur les paris et sur les jeux

Pour y remédier, les autorités ont voté une nouvelle loi. Celle-ci vise à limiter les excès afin de préserver l’essence et la nature du métier de libraire. Par conséquent, finis désormais les chiffres d’affaires mirobolants liés aux jeux d’argent dans les librairies. Depuis le 10 décembre dernier, les gérants de librairie ne peuvent accepter que 250 000 euros de paris par an.

La loi stipule aussi qu’ils ne peuvent pas tirer plus de 20% de leur chiffre d’affaires total des jeux d’argent. Quant à leur chiffre d’affaires lié à la vente des livres, elle doit être de 25 000 euros par an au minimum. Toujours dans cette optique de réglementer à nouveau le secteur, la loi leur impose de proposer au moins 200 titres différents de journaux et de périodiques.

Pourquoi cette nouvelle mesure ?

En réalité, cette nouvelle réglementation au sujet des jeux d’argent dans les casinos n’est pas un fait anodin. En effet, elle fait suite à un évènement bien précis. Il y a quelques mois, Ubiway Retail de BPOST a été vendu au groupe de casinos Golden Palace. En d’autres termes, un ensemble de plus de 170 points de vente de livres a été vendus à un groupe spécialisé dans les jeux d’argent.

On peut penser que la permissivité légale n’y était pas totalement étrangère mais il était évident que la situation allait devenir hors de contrôle. C’est donc pour clarifier les choses une bonne fois que les autorités ont décidé de créer une nouvelle loi. Désormais les gérants de librairie qui disposent d’équipements de jeux savent à quoi s’en tenir.

Il faut ici préciser, que la loi belge exerce son contrôle, de manière très précise, en matière de jeux et de casinos, sur terre comme sur internet. La voie choisie est très claire. Elle est en faveur d’une tolérance encadrée, qui se positionne toujours en faveur du consommateur et de sa protection. En matière de casinos en ligne par exemple, la loi est plus permissive qu’en France mais en contrepartie, ceux qui y contreviennent font l’objet d’une chasse impitoyable par les instances d’Etat en charge de la vigilance des jeux et de l’attribution des licences.

Une limite de mise à 200 euros par jour

Pour bien montrer le sérieux de la nouvelle loi sur les jeux de hasard et les paris dans les librairies, des sanctions ont déjà commencé à être appliquées. En effet, un libraire belge vient de perdre sa licence de jeu pour plusieurs mois, parce qu’il a permis à un client de miser 15 000 euros en seulement 3 heures. Ce dernier a perdu toute sa mise et a donc décidé de porter plainte contre l’établissement.

Selon le gérant de la librairie, le client se serait montré très insistant au point de le menacer pour continuer à jouer. Quoi qu’il en soit, cela ne justifie en rien un tel dépassement de la limite journalière autorisée qui n’est que de 200 euros. Il faut espérer que toutes ces nouvelles dispositions suffiront à dissuader ceux qui transforment leurs librairies en casinos. On voit bien à quel point aussi, il peut être délicat quelquefois d’hybrider les métiers même si les raisons ayant motivé à le faire sont plutôt sociales et économiques. Peut-être faudrait-il prévoir des machines qui se brident d’elles-mêmes pour éviter tout débat entre joueurs et libraires ?

Jouer aux jeux d’argent dans les vrais casinos physiques ou en ligne

Quoi qu’il en soit, pour jouer à des jeux d’argent, il semble que la majeure partie des joueurs tende plutôt à se rendre dans un casino physique ou alors sur un site en ligne. De cette manière, les livres gardent leur place, dans les rayons des librairies et les machines-à-sous dans ceux des casinos. D’ailleurs dans ces derniers, vous serez bien plus à l’aise pour jouer à différents jeux et profiter de nombreux avantages. Mieux même, en cas de grosses pertes, vous serez le seul à pouvoir vous blâmer et vous n’aurez pas l’occasion d’en accuser le libraire.

Quant à ceux qui préfèrent jouer en ligne, les possibilités sont au moins aussi nombreuses : poker solo, tournois de poker, machines à sous, blackjack, bingo, baccarat, etc… La liste des jeux disponible sur internet est quasiment illimitée et les offres des casinos en ligne sont de plus en plus concurrentielles. Attention toutefois à la légalité, en fonction du pays dans lequel vous vous trouvez, et veillez aussi à choisir des établissements autorisés et avec licence. Autre chose à savoir, les modalités de règlement des casinos en ligne sont souvent différentes de leurs homologues terrestres.

Quant à la flambée de jeux d’argent dans les librairies belges, il semble bel et bien qu’elle ait désormais pris fin. Et si pendant plusieurs années, certains gérants de librairies (pas toujours légitimes) avaient pu s’enrichir de cette manière, ce n’est désormais plus possible. Le secteur est mieux réglementé, ce qui devrait décourager les faux libraires plus passionnées par les jackpots que par les livres.